Les nanoparticules dans les crèmes solaires

Depuis le 1er janvier 2022, la mention [NANO] accolée au dioxyde de titane et à l’oxyde de zinc est obligatoire sur les emballages des produits solaires certifiés bio, dans la liste INCI des ingrédients. Cette mention, qui indique la présence de nanoparticules, fait débat.
Pourquoi ce changement et doit-on s’en inquiéter ? Ces nanoparticules sont-elles dangereuses pour notre santé ? Les produits solaires certifiés bio sont-ils sûrs et efficaces ?
Les différents filtres solaires
En cas d’expositions prolongées au soleil, les crèmes solaires permettent de protéger efficacement la peau des rayons UV nocifs.
Il existe deux catégories de filtres solaires :
- les filtres chimiques ou organiques qui absorbent les rayons UV
- les filtres minéraux ou inorganiques qui réfléchissent les UV.
L’utilisation des filtres chimiques est strictement interdite dans les produits solaires certifiés bio. En effet, dérivés de la pétrochimie, ils sont pour la plupart des perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés.
A ce jour, seules deux alternatives aux filtres organiques sont autorisées par les référentiels de cosmétiques BIO. Il s’agit de l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane. Ils se présentent sous la forme de poudres minérales d’origine naturelle et sont de couleur blanche. Ils ont un large spectre d’action car ils agissent sur les UVA et UVB, qui sont réfléchis en grande partie dès leur arrivée à la surface de la peau. De nombreuses études ont prouvé l’efficacité et l’innocuité des filtres minéraux.
Qu’est ce qu’une nanoparticule ?
Une nanoparticule est une particule ultrafine dont la taille varie entre 1 et 100 nanomètres. Sur le marché des cosmétiques solaires, le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc ont été introduits sous forme de nanoparticules. Pourquoi ? Pour rendre les crèmes solaires plus esthétiques, c’est à dire moins blanches mais aussi plus faciles à étaler.
Toutefois, les nanoparticules sont assez controversées. En raison de leur très petite taille, elles sont suspectées de traverser la barrière cutanée et d’être absorbées par l’organisme. Elle pourraient avoir des effets néfastes pour la santé.
Quid du dioxyde de titane et l’oxyde de zinc ?
Lors du processus de fabrication des crèmes solaires, les molécules des filtres solaires sont enrobées et agglomérées de manière à être soudées et former de gros agrégats. Plusieurs études montrent que ces agrégats ne traversent pas l’épiderme.
Par ailleurs, le dioxyde de titane et l’oxyde de zinc sont considérés comme stables et inertes, et de tolérance optimale. En application cutanée, les écrans minéraux restent à la surface de la peau et forment une protection physique et immédiate contre les rayons UV.
Le Comité de Sécurité Scientifique Européen (CSSE) affirme également que le dioxyde de titane utilisé en tant que filtre UV et appliqué sur la peau ne présente pas de risque pour la santé.
Pourquoi la mention [NANO] est-elle devenue obligatoire ?
Il n’existe actuellement pas de méthode réglementée pour mesurer les nanoparticules. Depuis 2022, et uniquement en France, les organismes de contrôle utilisent une méthode unique pour mesurer les écrans minéraux, qui consiste à broyer les agrégats. Or, cette méthode, appelée MEB (Microscopie électronique à balayage) détruit l’enrobage et libère des nanoparticules. Les analyses se font donc sur des particules beaucoup plus petites que celles du produit d’origine. Par conséquent, il n’y a pas de nanoparticules lors de l’application classique des crèmes solaires, dans des conditions classiques d’utilisation.
En France, il n’est donc plus possible de trouver de produits solaires certifiés bio sans la mention [NANO] accolée au dioxyde de titane et à l’oxyde de zinc. Cela, alors même que les formules n’ont pas changé.
De ce fait, le choix de la méthode de contrôle, dans un cadre réglementaire peu précis, et les résultats obtenus continuent à faire débat. Lésées par cette obligation d’affichage, et dans l’attente d’une évolution du contexte réglementaire, les marques françaises de produits solaires bio se sont regroupées afin de rassurer sur l’innocuité de leurs produits solaires.
Les produits solaires proposés chez Bébé au Naturel sont donc concernés et ils conservent toute notre confiance.