Deuxième production mondiale après le pétrole, le café est l’une des boissons les plus bues au monde. On en consomme 255 kg par seconde, soit 8 millions de tonnes par an ou 400 milliards de tasses de café soit 1684 tasses par seconde. En France, ce sont 5.4 kg de café par habitant qui sont consommés.
Une telle consommation implique une production à grande échelle. Mais dans quelles conditions ? La culture du café est très développée dans les pays à climat chaud d’Afrique, d’Amérique et d’Asie. Quels sont les impacts de cette culture intensive de café sur l’environnement, la santé et les producteurs ?
Historiquement, le café est lié à l’esclavagisme et la colonisation. Sa production rime souvent avec exploitation et dégradation environnementale. A moins, peut-être, de se tourner vers les labels Bio et équitables …
Le café bio
- Sans additifs ni produits chimiques
On ne le sait pas forcément mais le café fait partie des produits alimentaires les plus exposés chimiquement.
Le café issu de l’agricuture biologique se différencie par son processus de fabrication : il est cultivé sans additifs ni produits chimiques et les producteurs respectent les règles traditionnelles de la culture du café.
- Respect de l’environnement
En agriculture, le caféier peut pousser à l’ombre des arbres ou au soleil dans un champ ouvert. La culture du café à l’ombre est bonne pour l’environnement car elle prévient l’érosion, offre un refuge à certaines espèces et nécessite moins d’eau et de substances chimiques, toxiques pour le corps humain, la faune et la flore aux alentours.
Les cafetiers sont plantés à côté d’arbustes d’espèces différentes afin de fournir une humidité naturelle nécessaire à leur croissance. Cette culture bio maintient ainsi la richesse et la fertilité des sols.
La plupart des plantations non Bio préfèrent maximiser les profits en utilisant des techniques qui exploitent et appauvrissent les sols avec l’utilisation de pesticides et d’autres produits additifs pour obtenir une croissance plus rapide. Tous ces produits de substitutions permettent à la plupart des producteurs de planter les caféiers au soleil ce qui entraîne un appauvrissement irréversible des sols, de ses richesses et nutriments, et provoque la disparition des oiseaux et des insectes.
Le café équitable
Le label Commerce Equitable permet de s’assurer que tous les acteurs participant à la production du café sont rémunérés de manière juste et équitable pour les graines et leur travail. Il permet également d’éviter la sur-exploitation et le travail des enfants, très prisé dans le monde du café.
Les petits producteurs ont ainsi la possibilité de bénéficier d’un prix d’achat indépendant de celui du marché, leur assurant une rémunération supérieure à leurs coûts de production. Cela leur permet d’investir, d’éduquer leurs enfants et d’avoir accès à des soins médicaux. Les petits producteurs sont le plus souvent victimes des fluctuations des prix mondiaux mais aussi de leur faiblesse vis-à-vis des multinationales qui bénéficie d’une situation dominante dans la collecte mondiale du café. Le commerce équitable constitue donc une forme de relation économique Nord-Sud alternative au commerce classique.
Ce type de commerce est encore extrêmement marginal et représente moins de 0,1 % du commerce mondial (avec un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euros, dont 84% de denrées alimentaires). Le café en occupe la première place.
En France, parmi les produits labellisés « Fairtrade/Max Havelaar », la part du café s’élève à 41 %, devant le coton et le cacao (13 %-14 %), les bananes et le thé (8 %).)
Le prix du café
Le prix du café bio et équitable reflète la participation de tous les acteurs au niveau mondial. La production de ces cafés fait intervenir beaucoup moins d’intermédiaires, ce qui se répercute sur les coûts de production, moins importants. Bien souvent, pour une même qualité gustative, un café bio et issu du commerce équitable n’est pas plus cher qu’un café classique, malgré ce qu’on pourrait imaginer. A vous de choisir !
Pour retrouver les cafés bio et équitables vendus sur le site de Bébé au Naturel, c’est par ici.